Desc : La vie sans Brahim : Réalisé par Laurent Chevallier. Avec Laurent Chevallier, Mostafa El Affi. A Soisy-sur-École (Essonne, France), Mostafa, depuis trente ans en France, vient de vendre son épicerie pour racheter le bar-tabac du village. Quelque temps auparavant, il avait accueilli Brahim, sans abri après vingt ans de travail à Poissy et Marseille. A l'épicerie, Brahim, toujours de bonne humeur, est vite devenu la mascotte de la ville. À travers Mostafa et Brahim, décédés subitement, Laurent Chevallier dresse un amer constat de l'intégration. Brahim vivait seul au milieu des bois et avait sombré dans l'alcoolisme. Mostafa a travaillé dur pour le remettre sur les rails. Loin de leur Maroc natal, leur amitié s'est nouée dans la petite épicerie. L'un y a trouvé la chaleur d'un foyer et d'un travail, l'autre une énergie accrue et complice d'un nouveau projet : reprendre le café fermé depuis longtemps. Mais l'aventure est brutalement interrompue par la mort de Brahim. En compagnie de Mostafa, Laurent Chevallier retrace, jusqu'au Maroc, la vie chaotique d'un homme marginalisé, qui n'a donné aucune nouvelle à sa famille. Il évoque l'agonie du village de Soisy-sur-École, le racisme latent de ses habitants sous les apparences, et capte de manière sensible les interrogations sur la notion d'intégration et les désillusions de Mostafa : « Nous étions trois à l'enterrement . Où étaient ceux qui aimaient tant Brahim ? La vie sans Brahim, Mostafa ne pourra pas la résoudre, il quittera le village.